Si j’étais un arbre
je serais de la généalogie des saules
Avec des racines improbables
comme des pieds trop fragiles
Je devrais porter un lourd gros tronc
Certes trop gros
mais comparable à ceux de mes cousins et amis
Les cicatrices voyageraient sur mon écorce
En dessous à l’intérieur
ma sève irait régulière
par-ci par-là et jusque partout
Elle s’élèverait
parcourant mes bras-branches,
irriguant jusqu’à mes doigts feuillus
tournés vers le ciel
Et pour que je ne perde pas l’équilibre reçu de la terre
Il faudrait souvent m’étêter
Moi et mes idées d’ancêtre
remâchant cyclique les même obsessions.