Pour Jean, Ferrat.

Si j’étais un objet, je serais une lampe, je serais un livre.

Je serais bien aussi une bibliothèque, idée sûrement déjà rencontrée en maintes gares.

Si j’étais un arbre:

Mon tronc aurait été malmené, veiné, mes feuilles s’agitent à tous vents.

Elles sont roseaux.

Mais comme et je suis un arbre, je pars en « têtard ».

 

Qui a mangé Fifi le canari?

Au centre de la maison, j’en serai la pièce principale.

Si jamais je me noyais, je serais chocolat, l’une appelant l’autre à l’infini ?

Si j’étais un parfum, j’odorifèrerais. Estragon-framboise se volatiliseraient.

En tant que flacon: « j’adore » de Dior.

 

En tant qu’époque, appelez-moi « Belle Italienne ».

Si j’étais un livre, je serais carnet à spirales, la recherche du temps perdu, un recueil de recettes.

Si j’étais un bruit, je serais l’alerte bipante de mon ordinateur, ou d’un gsm. Ils me dérangent.

Mais j’ai une belle voix et suis prête à chanter des louanges.

Alors, dès le matin, je te chanterai toutes ces chansons qui rythment nos sommeils.

Avec mon violoncelle sept huitième, me laisseras-tu jouer  de mes charmes?

 

Mais si je devais agir, je te conjuguerais, t’assommerais à cran d’arrêt. Je tairais tes mots. Je ferai couler beaucoup d’encre…

Si j’étais célèbre, je serais l’héroïne qui mangea tant et tant qu’elle en deviendra belle.

Mais je n’ai pas d’armes, qu’y puis-je donc alors?..

Je m’accroche à mon bic et j’effroie: « adieu Ferrat » :°-j

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