C’est un jour de printemps
Il y a du soleil et du vent
Cela va de soi
Je me suis arrêtée
réellement ou en pensées
Les ombres s’émeuvent et bougent sur mon visage
Que n’ai-je pris le temps, mon appareil ?
Des arbres semblables, j’en verrai bien d’autres pareils !
Les photos que j’aurais aimé prendre, que je n’ai jamais pu enclencher, sont des photos de 3 ou 4 mouvements.
Des travellings concentriques de la lumière jouant à travers les arbres automnaux de la forêt de Soignes pour les premières.
Ensuite, des photos de quelques arbres en rangées, sous la pluie et le vent débutant, depuis l’abri de la voiture.
Enfin, il y a toutes ces idées échappées, irréalisables : des fantômes humains, de si belles architectures, toutes ces mimiques de miroir ou d’autrui que j’aurais voulu figer.
Mais à quoi bon, on ne peut vivre un appareil à la main.
Etait-ce un rêve ?
Je me vois debout, belle et assez bien coiffée, en pied, entourée de fleurs et de blés.
Au loin, des débuts de bosquets, des arbres verts passé. Des couleurs, du vent, et les pieds nus sur les herbes marbrant la terre, je regarde le vague devant. Les blés sont murs ou verts, les fleurs en taches vives impressionnantes. J’en profite. Je me souviens de mes précédents vols, mon esprit m’élève dans la plénitude. Le photographe est-il là ? J’entends ma sœur. C’est la rivière. Où est mon appareil ?
2 réponses à Sans photos